HomeBlogActualitésÉtudesRDC : production de manioc, routes de desserte et unité de transformation — le trio qui change l’équation des coûts

RDC : production de manioc, routes de desserte et unité de transformation — le trio qui change l’équation des coûts

RDC : production de manioc, routes de desserte et unité de transformation — le trio qui change l’équation des coûts

Lier la culture du manioc à des routes de desserte et à une unité de transformation sur site renverse la structure des pertes et des marges en RDC. Moins de trajets, moins d’avaries, plus de valeur ajoutée au village.

L’investissement intégré commence au champ : semences adaptées, pratiques culturales suivies et calendrier de récolte aligné sur la capacité de transformation. Les routes de desserte assurent la fluidité entre parcelles et atelier, réduisant les délais qui provoquent la détérioration des tubercules. À l’arrivée, l’atelier transforme rapidement en cossettes, farine ou amidon, ce qui stabilise la qualité, allonge la durée de conservation et sécurise les ventes.

Ce schéma recompose le prix à la ferme. Les économies de transport et la baisse des pertes post-récolte se traduisent par une meilleure rémunération des producteurs et une visibilité accrue sur les trésoreries. La proximité de l’outil industriel facilite des contrats d’approvisionnement, favorise la planification des volumes et soutient l’émergence de services locaux (emballages, maintenance, micro-logistique).

L’économie circulaire s’y insère naturellement : pelures et résidus deviennent alimentation animale, compost ou biogaz pour alimenter le séchage. La qualité régulière attire acheteurs et transformateurs secondaires, ouvre des débouchés vers les marchés urbains et réduit la volatilité des revenus. En ancrant la transformation au cœur des bassins de production, la filière gagne en résilience et en compétitivité, tout en limitant l’empreinte du transport longue distance.

— Rédaction Agrobusiness.cd